Au Nid de Brebis

Le Nid de Brebis


lundi 29 mai 2017

Soutien à mon voisin paysan Lacapelle Viescamp

Soutien à mon voisin paysan Lacapelle Viescamp
18 h
Aujourd’hui, en 2017, et ici, à Lacapelle Viescamp,
un agriculteur se meurt !
A cause d’un voisin grincheux, l’exploitant agricole du lieu-dit Jalles se voit contraint par la justice de modifier à grand frais son exploitation agricole, voire même d’envisager une cessation.
Comme le coq qui chante trop fort, comme les cloches des églises qui sonnent trop tôt, les vaches salers dérangent… Leur vue, leur odeur, leurs déplacements incommodent le plaignant.
Dans les colonnes de notre quotidien régional nous lisons souvent de pareilles histoires. Avouons-le, il nous arrive même d‘en sourire tant l’absurdité de ces querelles de voisinages parait inconséquente.
Et pourtant, voilà déjà 8 ans que cela dure ! Sans tentative de discussion préalable, sans un mot, ce voisin dépose une plainte. L’huissier remet à notre jeune exploitant une convocation chez le conciliateur. Le motif ? Des ballots d’enrubannage incommodants. Avant même les recommandations du médiateur, les balles sont stockées sur un lieu choisi par le plaignant. Mais là encore c’est insuffisant. S’ajoutent ensuite les vaches, la grange, un bâtiment, la fosse à fumier évidemment...même le passage sur la petite route communale pose problème.
Malgré l’entente trouvée avec le conciliateur, le tribunal d’Aurillac est saisi. Rien n’est retenu contre l’agriculteur.
Mécontent de cette décision le plaignant fait appel.
Le jugement tombe:
L’agriculteur de Jalles a 8 mois pour se mettre en conformité :
- Obligation de placer les ballots d’enrubannage à 50m de l’habitation du voisin.
o Cette distance n’est pas réglementée par la loi.
(Les balles sont à la bonne distance depuis le passage du conciliateur il y a 6 ans.)
- Interdiction d’utiliser les bâtiments pour loger les animaux.
o La grange existait bien avant l’installation du riverain
(Les vaches devront dormir dehors été comme hiver.)
- Obligation de mettre les ouvrages de stockage fumier et lisier à 50m de cette maison (aujourd’hui à 35m).
o Ces ouvrages respectent pourtant les normes en vigueur.
Les conséquences sont dramatiques !
Même avec la meilleure volonté du monde, cette mise en conformité est impossible !
L’exploitation est ancienne (depuis 1802), les limites de propriété ne sont pas modulables, les riverains sont de tout cotés.
Dans 8 mois, notre exploitant, qui n’a pas les moyens de s’installer ailleurs, n’aura d’autres choix que de cesser son activité.
C’est la consternation à Jalles!
D’autant plus que cette décision fera certainement jurisprudence.
Les agriculteurs de la commune et d’ailleurs se retrouveront donc à la merci de n’importe quel caprice de voisins malveillants.
Et les agriculteurs ne sont potentiellement pas les seuls concernés.
Le plaignant a obtenu gain de cause mais cela lui suffira-t-il ?
A qui le tour ensuite ? Un chien qui aboie, des enfants qui jouent, des randonneurs qui passent, une fête d’anniversaire, le bac à poubelle qui claque, un coq qui chante, une voiture bruyante…
Nous sommes tous coupables et condamnables !
Pourtant ce conflit aurait pu être évité.
L’exploitant et ses soutiens regrettent que les représentants communaux n’aient pas joué leur rôle de médiateur au début de l’affaire. La réunion des deux parties aurait pu calmer les esprits. Cette rencontre n’a jamais eu lieu. Pire, seul le son de cloche du voisin grincheux a été pris en compte par la mairie et personne n’est venu prendre la version du deuxième protagoniste en 8 ans.
Notre paysan a décidé de se pourvoir en cassation En attendant cette nouvelle audience (en 2020 ou 2021), il a le moral au plus bas !
« Ça fait six générations que mes ancêtres travaillent cette terre et on vient nous mettre dehors ? »
Nous pouvons l’aider de façon simple :
Apportez votre soutien en nous donnant votre prénom ou nom et lieu d’habitation, nous imprimerons une feuille personnalisée et l’afficheront sur place, à Jalles, sur le panneau « Stop à la bêtise »
Vous pouvez aussi faire une installation chez vous et nous envoyer une photo.
Merci pour votre lecture.
Soutien à Nicolas.

samedi 27 mai 2017

"Une bergère contre vents et marées", épisode 18

"Une bergère contre vents et marées", épisode 18: Les bons conseils...

Mis à jour le 27/05/2017 à 09H56, publié le 26/05/2017 à 11H45
Bergère 18© Claude Hubert
L’agriculture a un trait commun avec la sélection d’une équipe de foot: tout un chacun a un avis, et ne se prive pas de le donner. C’est très positif car cela traduit une préoccupation citoyenne et un attachement fort à la ruralité! Du coup, tout le monde y va de son conseil avisé… ou pas.
L’agriculture est un enjeu qui dépasse la simple production de matière première, puisque son orientation interagit avec la santé publique, l’aménagement du territoire, le patrimoine immatériel botanique, l’art de vivre, le tourisme, etc. Ses conséquences sont très vastes, et ont toutes des répercussions sur notre quotidien. Il est réjouissant que les citoyens s’approprient ces thématiques !
D’autant qu’exploiter la nature pour survivre est le fondement de toutes les civilisations, que tous nos aïeux étaient ruraux jusqu’à l’entre-deux guerres, et que nous portons en nous la mémoire récente des gestes paysans.
Contrairement à d’autres métiers, l’agriculture se rapproche d’un passe-temps accessible: il suffit d’avoir un bout de jardin pour aménager un potager du dimanche ou un parterre de fleurs. Mettre les mains dans la terre est relaxant et bon pour le moral. Cela permet de s’extraire d’un quotidien trop technologique, et donne confiance en soi car des résultats concrets sont vite perceptibles!
Bergère 1
© Claude Hubert pour la photo, Stéphanie Maubé pour le texte
Le pratiquer comme métier relève d’une autre dynamique: la notion qui prime est celle de la rentabilité, car même dans le cas d’un "métier passion", l’objectif est de rapporter plus d’argent que d’en dépenser. Les charges fixes sont importantes, et si on ne parvient pas à les couvrir, on ne tient pas longtemps. Sauf si on a d’autres sources de revenus! On ne parle alors plus d’un travail mais d’une danseuse!
De nombreux particuliers conservent un attrait intuitif pour la terre, doublé d’une impression de compréhension agricole parce qu’ils sont nés à la campagne. Ou que leurs parents sont nés à la campagne. Ou qu’ils ont passé des vacances à la campagne. Ou que leur grand-mère les emmenait acheter du lait dans une ferme. Ou que leur tante a un voisin qui élève deux moutons. Ou qu’ils ont vu un documentaire à la télévision.
Bergère 2
© Claude Hubert pour la photo, Stéphanie Maubé pour le texte
Je constate à quel point l’envie de revendiquer une légitimité agricole est forte! Ce qui se traduit par les conseils attentionnés que l’on me donne. Car moi, une citadine n’ayant même pas été chercher du lait à la ferme étant petite, je suis une novice certaine, qui ne connais pas les "vrais trucs de paysans".
Je dois bien avouer que les pires sont les parisiens… Je prie pour ne pas avoir été aussi arrogante à mon arrivée en Normandie! D’abord parce qu’ils se présentent comme parisiens alors qu’ils habitent en très grande périphérie, et que les vrais parisiens les considèrent comme des provinciaux (et toc ! ça c’est un résidu de snobisme de chipie née sur l’île de la Cité). Et ensuite parce que les parisiens en vacances - ce n’est hélas pas une caricature - savent vraiment TOUT mieux que tout le monde. Par soulagement d’avoir échappé à une destinée rurale ?
Ici on a une expression pour désigner ces gens issus de petits villages, qui ont tenté de se rapprocher de la capitale - ou à défaut d’une sous-préfecture - et qui reviennent en vacances comme des conquérants qui auraient incroyablement gravi les échelons de la société. On les appelle "les parisiens de St-Lo"! On les reconnait à leur grosse voiture, à leur brushing plus figé et à leur chemise mieux repassée… même pour une sortie nature dans une ferme. Et grâce à leurs conseils très assertifs sur la manière dont je devrais travailler parce que eux, ils n’auraient pas du tout procédé ainsi s’ils étaient restés au pays…
Mais ils ne sont pas les seuls à trouver que cela a l’air facile et commencer leurs phrases comme des évidences par "yaka". De nombreux aspirants à la néoruralité viennent me voir pour me demander des conseils, du genre:
Je peux passer vous voir une après-midi pour que vous me briefiez sur l’élevage de moutons, je crois que je vais me lancer...
Hop, comme ça! Parce qu’ils ont toujours aimé les animaux, qu’ils cultivent trois pieds de tomate et ont bien pigé en quoi consiste le métier.
Bergère 3
© Claude Hubert pour la photo, Stéphanie Maubé pour le texte
Il n’y a qu’en agriculture que j’ai constaté cette pulsion de "Pas besoin de formation, le métier s’apprend  sur le tas!"
Je n’ai jamais rencontré personne qui dise:
Je me coupe moi-même la frange, j’ouvrirai bien un salon de coiffure!
                                                          
ou
      J’ai tellement mis de mercurochrome à mes enfants que je m’installe comme médecin généraliste!
Dans les autres métiers, on a conscience qu’il faut acquérir une technicité, une connaissance de la filière professionnelle, élaborer une viabilité économique… Mais en agriculture, les projets de reconversion reposent souvent sur l’envie de se mettre au vert et promouvoir une éthique, davantage que sur la pratique de gestes techniques. Ainsi que sur l’illusion d’une profession libérale, alors qu’il s’agit d’une des plus règlementées, où chaque production est soumise à une limite, un quota, une autorisation, un contrôle…
Bergère 4
© Claude Hubert pour la photo, Stéphanie Maubé pour le texte
Tant mieux, évidemment, si des années à pratiquer un job abstrait dans un bureau générent l’envie d’un renouvellement personnel et de trouver une place épanouissante dans la société! Pour autant, la certitude qu’on y arrivera en dilettante (au motif que nos ancêtres ont bien réussi à survivre, et que le mot permaculture résonne avec magie) semble dédaigneuse de la réalité. Sans labeur ni investissement, on ne produit rien de vendable… Cela dit, ceux qui en parlent le plus sont ceux qui passent le moins à l’acte.
Bergère 5
© Claude Hubert pour la photo, Stéphanie Maubé pour le texte
La palme revient au dressage des chiens de troupeau, à propos duquel tout le monde estime avoir un avis pertinent! Exceptés les vrais éleveurs professionnels (qui se fichent mutuellement la paix), de nombreux particuliers me communiquent leur opinion sur la manière dont je devrais les appeler, les récompenser, les éduquer, les nourrir, les faire dormir, le vocabulaire à utiliser… Parce qu’ils vivent eux-mêmes avec un caniche nain. Ou que leur oncle avait un chien de chasse. Ou qu’ils ont vu sur YouTube une vidéo de chiens de bergers néozélandais.
Ma technique d’élevage de moutons bénéficie également de conseils avisés de la part de gens qui n’en ont pourtant pas vu souvent… Entre ceux qui me conseillent de faire des inséminations, de les élever hors-sol, de ne choisir que des races anciennes, de produire plus d’agneaux, de filer la laine moi-même, de les vacciner contre toutes les maladies, de faire du fromage, de refuser les boucles électroniques… et celle qui songe à monter un troupeau pour s’occuper le week-end, en se basant sur le simple "bon sens", contrairement à moi (bah oui, yaka choisir une bonne race, la mettre dans une bonne prairie, et donner du bon foin, c’est quand même pas compliqué)… Tout est dit. Ça pourrait être si fastoche l’agriculture, si ces bourrus de paysans arrêtaient de se plaindre et écoutaient les bons conseils!
Bergère 6
© Claude Hubert pour la photo, Stéphanie Maubé pour le texte

samedi 13 mai 2017

"Une bergère contre vents et marées", épisode 16

"Une bergère contre vents et marées", épisode 16: À l'heure de l'appel...

Par  @Culturebox
Publié le 12/05/2017 à 17H30
Bergère 16 couv© Claude Hubert
Les moutons sont réputés ne pas avoir de personnalité. Ils en ont pourtant une, discrète et collective, qui semble invisible dans l’homogénéité du troupeau. Certains ont même des traits de caractères absolument reconnaissables…
Les brebis dotées d’un caractère gagnent souvent un prénom.
Si on ne remarque pas les "brebis du milieu", noyées dans la masse, à qui il n’arrive jamais rien d’exaltant, on s’attache aux fayottes, aux traînardes, aux bagarreuses ou aux malchanceuses. Ces dernières ont la poisse, ou cherchent à se faire remarquer comme les cancres, et accumulent les petits malheurs. Elles sollicitent perpétuellement notre attention pour les remettre sur pied, tâter les mamelles, désinfecter un bobo, leur tailler un ongle, soigner leur indigestion, leur remettre une boucle d’oreille, leur prêter une boussole… Et d’autres évoluent tellement harmonieusement au sein du groupe que parfois, on réalise:
Tiens, j’ai cette brebis, moi?
Celle qui vit tranquillement sa vie de mouton, elle n’a pas de prénom.
Bergère 16 1 bis© Claude Hubert
La chef de file est incontestablement Bernadette.
C’est un poste qu’elle s’est octroyée récemment, après avoir été bonne suiveuse pendant 5 ans. Bernadette m’a été offerte par Bernard, un câlineur d’agneaux, elle partait donc avec un capital sympathie particulièrement développé. Elle évoluait discrètement avec sa sœur telle une "brebis du milieu", et l’année dernière, je l’ai changée d’endroit: je l’ai ramenée dans le pâturage de ses premières années, d’où elle a aussitôt retrouvé l’itinéraire que je faisais prendre au troupeau à cette période. Le sentier historique était effacé mais elle l’a retrouvé, et n’a pas voulu suivre le groupe sur le nouveau chemin. Sûre d’elle, elle empruntait "son" sentier. Pendant plusieurs mois, elle s’est délibérément opposée à la leader du moment, une vieille brebis avranchine, courant parfois pour la doubler, et incitant ses disciples à courir dans son sillon. La vieille avranchine a fini par partir à la réforme, et Bernadette a fait son coming-out de guide du troupeau: elle a arrêté de courir et a adopté une démarche posée, façon "plus rien ne s’oppose à mon accession naturelle au poste suprême". La stature présidentielle, elle l’a.
Une telle brebis est une alliée pour moi: elle a une mémoire visuelle très précise, et malgré son côté première de classe qui est agaçant, elle devine où je veux les emmener quand on doit emprunter un itinéraire bis. C’est grâce à elle que le groupe consent à traverser une rivière infranchissable ou s’aventurer dans un nouvel enclos.
Pourvu que Bernadette ne meure jamais.
Bernadette pas encore en tête (bonne deuxième qui fomente un putsch contre l’avranchine tête de liste...
Bernadette pas encore en tête (bonne deuxième qui fomente un putsch contre l’avranchine tête de liste...
 © Claude Hubert
Je suis tentée de citer Tristana, car elle a reçu du courrier à son nom.
Probablement une dame venue visiter la bergerie, qui a flashé sur cette brebis à l’air triste. Et qui lui a écrit. Sur l’enveloppe "Bergerie de St-Germain sur Ay – Brebis Tristana". A l’intérieur, une gentille carte (où la dame parlait surtout d’elle-même et sa solitude).
Tristana était une indolente à l’allure mélancolique, les oreilles basses, proche du suicide… jusqu’à ce qu’elle en ait marre de sentir l’haleine du chien dans son dos, qu’elle se rebelle avec un bon coup de boule à Gala, et qu’elle devienne une brebis du presque-milieu, marchant avant-dernière.
La nouvelle dernière n’a pas encore de prénom, mais elle est d’une lenteur épouvantable, parfois je dois la pousser à la main pour la changer de champ.
La Callas est une jolie petite brebis, qui s’égosille quand ses agneaux s’éloignent de plus d’un mètre. Je crois que c’est la proximité en bergerie qui génère cette peur de mélanger les enfants, car elle est beaucoup moins bruyante dehors. Son bêlement est récurrent et reconnaissable entre tous: il commence grave avec un vibrato qui se brise avec désespoir. Ses agneaux sont souvent muets (soit par honte d’avoir un parent relou qui leur tape l’affiche en public, soit la nature les a dotés d’une ouïe défaillante pour survivre à une mère aussi assourdissante).
Bergère 16 3© Claude Hubert
Quelques-unes passent pour sympas alors qu’elles sont simplement voraces, et ont assimilé que l’éleveur était un potentiel distributeur de nourriture. Salicorne dévore tout ce qu’on peut lui donner, des croissants aux bananes, mais je soupçonne que sa tendance dominante la pousse à avaler n’importe quoi juste pour empêcher une autre de l’avoir. Elle, c’est plutôt une gangsta sister qu’une chef scout fraternelle. Et quand son agneau n’est pas la terreur de cour de récré qu’elle rêve d’avoir mis au monde, elle l’étouffe en se couchant dessus.
En revanche, La Granvillaise semble apprécier sincèrement le joue-contre-joue, et recherche le contact humain pour le plaisir. Ses câlins pleins de suint et de regard béat sont par ailleurs bénéfiques pour hydrater la peau des mains…
Bergère 16 4© Claude Hubert
Certaines sont dénommées d’après des caractéristiques physiques: Pamela (gros seins), Clochette (aux petites boules de chair pendues à son cou), Poker Face (tronche effrayante), Jackie Brown (mama black sexy et décidée), Shéhérazade (boucle 1001)… Et il y les appellations par groupe, plutôt destinées aux agneaux car il faut éviter de s’attacher, la plupart partant avant l’âge adulte: les léopards quand ils sont mouchetés, les Benetton en duo noir et blanc, et les Adoptés dont il faut prendre d’avantage soin pour vérifier que l’attachement maternel reconstruit artificiellement va tenir dans le temps…
 
Bergère 16 5© Claude Hubert
Contrairement à leur légende, les béliers ont peu de personnalité, souvent réduits à des objets sexuels interchangeables. Ils restent peu de temps dans le troupeau car les éleveurs les renouvellent régulièrement. Du coup, ils ne pigent jamais le fonctionnement d’une exploitation et suivent bêtement. Ils sont appréciés pour leur docilité, leur appétit sexuel et le rebondi de leur arrière-train… L’élevage ovin serait-il une revanche matriarcale?
Mon trio de grands dadais inséparables s’appelle les 2B3Ils font absolument tout en même temps et hors pic d’activité virile, se suffisent de leur propre compagnie. Et puis il y a mon bélier noir Mandela, devenu symbole de tolérance à la diversité …
Si certaines brebis se cherchent des projets de vie individuels et un prénom à la hauteur de leur personnalité, je suis reconnaissante à toutes les autres de faire sereinement leur boulot de "milieu de troupeau". Parce que les questionnements existentiels sur le vivre-ensemble en milieu rural, leur bergère s’en invente bien assez toute seule…

vendredi 12 mai 2017

Tence : la Noire du Velay repart en transhumance dimanche 14 mai - La Commère 43

Tence : la Noire du Velay repart en transhumance dimanche 14 mai - La Commère 
43

Tence : la Noire du Velay repart en transhumance dimanche 14 mai

    Tence : la Noire du Velay repart en transhumance dimanche 14 mai
    Durieux avril-mai 2017
    Comme en 2016, la brebis Noire du Velay sera à l'honneur dimanche 14 mai au village de "Paulhac" à Tence avec une fête autour de cette race rustique de Haute-Loire.
    Dimanche 14 mai, partez sur les traces de la Noire du Velay à l'occasion de la randonnée des bergeries. En 2016, environ 300 marcheurs avaient suivi le troupeau de brebis de Max Grangeon, berger à "Paulhac", à Tence, et l'un des 17 sélectionneurs de Haute-Loire de cette race. Dimanche prochain, le troupeau reprendra la route pour une balade d'environ 8 km dans le sens inverse de l'édition 2016.
    Cette randonnée est l'occasion de fêter la Noire du Velay, la seule race animale originaire de Haute-Loire. Le département compte 15 000 bêtes. Cinq mille autres têtes sont élevées sur le reste du territoire français, en Belgique ou en Suisse. "C'est une bête rustique, prolifique, désaisonnée. La brebis a des qualités maternelles incontestables", indique Philippe Chatain, éleveur à Riotord.
    "Les qualités gustatives de sa viande sont reconnues par de grands chefs cuisiniers", ajoute Didier Cathalan, technicien à l'association Agneau noir du Velay.

    Un marché de producteurs fermiers
    Pour la 12e année, la deuxième à Tence, la Noire du Velay va bénéficier d'une journée en son honneur. Outre la randonnée, le public bénéficiera d'un marché de producteurs avec des fromages de chèvre de Bernard et Catherine Grangeon, des fromages de brebis de Jean-Régis Charreyre de Tence, de la charcuterie de Pillou Sarda à Saint-Jeures, du savon de lait d'ânesse de Karen et Julien Pochelon à Tence, du miel de Vorey, et de l'agneau de Max Grangeon.
    Des animations entoureront cette journée avec des démonstrations de tonte, le travail des chiens de troupeau, un atelier de laine de Christielle Janet de l'atelier Bruyère à Saugues.
    Un repas casse-croûte sera proposé au déjeuner avec de la terrine de brebis, des saucisses d'agneau, des tartes de Cyril Treveys du Mazet-Saint-Voy, le tout pour 10 euros.
    Contact : 06 88 02 96 32 ou 06 58 30 02 13

    Le programme
    9 heures : accueil dans la bergerie de Max Grangeon à "Paulhac" à Tence
    9 h 30 : départ de la transhumance. Marche de 8 km.
    12 heures : apéro et casse-croûte "Noire du Velay"
    11 heures à 16 heures : marché de producteurs fermiers
    14 heures : démonstration de tonte de brebis et chien de troupeau.

    La transhumance 2016
    Dernière modification le mercredi, 10 mai 2017 

    mardi 9 mai 2017

    Présentation de l'association Aspir

    Présentation de l'association Aspir

    Association Aspir :

    soutien aux projets de recherche et d’interprétation sur les activités pastorales


    L’association Aspir, née en 2013, compte aujourd’hui une quarantaine de membres. Aspir aspire à être un laboratoire d’idées ouvert sur le monde.
    L’association a pour objet de promouvoir tous projets visant à soutenir, à générer et à réaliser des actions d’études, d’interprétation et de valorisation des cultures et activités pastorales
    L’association génère des temps de rencontres autour de projets et d’ateliers où se rassemblent des bergers, des éleveurs, des chercheurs, des artistes et des citoyens soutenant les activités et cultures pastorales des Alpes et d’ailleurs.
    Aspir a entrepris plusieurs projets (manuels à l’usage des bergers d’alpage, ateliers des Alpages, Cléopâtre, l’équipe de soutien aux bergers, etc.) qui nécessitent à la fois l’engagement de ses membres (expertise notamment) et demandes d’aides (subventions) à des institutions diverses (dont la Fondation de France). Aspir a conçu et publié Le Petit Manuel du berger d’alpage (2015) et le Manuel des bergers d’alpage (2017), une nouvelle édition revue et augmentée du manuel.
    Ces ouvrages ont été conçus avec le concours de ses membres, de l’Association des bergères et bergers de Provence et des Alpes du sud, et de la Maison du berger (Communauté de communes du Haut Champsaur).
    Trois principes guident les actions d’Aspir
    Le premier principe est de ne pas se substituer aux acteurs existants (tels que la Maison du Berger, les associations et syndicats professionnels, les services pastoraux, les laboratoires de recherche…) mais de chercher toujours à agir en synergie avec eux.
    Le second principe est de privilégier la rencontre entre les personnes et les organismes concernés par les activités et cultures pastorales dans leur diversité au -delà des statuts de chacun et des éventuels cloisonnements.
    Le troisième principe est de chercher systématiquement à co-construire les projets dès leur conception avec les personnes concernées.
    Gouvernance
    L’association est administrée par un conseil d’administration, élu par l’assemblée générale, qui se veut représentatif des acteurs pastoraux et de leurs sympathisants. On y trouve des bergers, des chercheurs, des éleveurs, des artistes, des techniciens…, des citoyens actifs ou retraités qui ont en commun de vouloir ensemble soutenir des activités et une culture à la fois riches et vulnérables.
    Un bureau (président, trésorier, secrétaire) gère l’association au quotidien. Le Conseil d’administration se réunit régulièrement et associe les membres qui le souhaitent à ses travaux.

    L'équipe de soutien Cléopâtre

    L'équipe de soutien Cléopâtre

    Cléopâtre : une équipe de soutien pour les bergers en difficulté

    Cléopâtre est un projet porté par l’association Aspir. C’est l’abréviation de donner les « clés aux pâtres ». Il s’agit bien de permettre aux bergers de (re)prendre barre sur leur vie et pas de les prendre en charge lorsqu’ils rencontrent des difficultés sur leur estive. L’idée est de  mettre en place entre Juin et octobre une ligne téléphonique permanente, proposant une écoute de qualité voire une visite en alpage si besoin.

    Un atelier de travail lui sera consacré les 19 et 20 mai prochains lors de l’Atelier des alpages sur la question de la vulnérabilité, qui se déroulera , dans le cadre du

    Printemps des bergers (Champoléon, 05).


    Extrait du projet de fonctionnement interne de Cléopâtre :
    Le projet s’est beaucoup inspiré des pratiques de Solidarité paysans. Un grand merci aux bénévoles qui ont pris le temps de nous recevoir et de nous transmettre les documents internes très riches sur lesquels nous nous sommes appuyés pour imaginer nos modalités d’intervention.
    Type d’intervention que pourrait proposer Cléopâtre
    • Elle consiste à se joindre au demandeur pour l’aider à passer un cap difficile et chercher avec lui les solutions à ses difficultés.
    • Elle se fait par téléphone ou par visite sur place selon les besoins et les disponibilités.
    • Elle est ponctuelle. Il ne s’agit ni d’un remplacement du berger ni d’une prise en charge. Cléopâtre oriente au besoin le demandeur vers les organismes et les personnes à même d’accompagner le demandeur dans la durée pour répondre à des besoins nécessitant un accompagnement.
    • Elle cherche à renforcer l’autonomie du demandeur, pas à le prendre en charge. C’est lui seul qui est à même de prendre en main son devenir. Il est libre de ses décisions et maître de ses choix. Il a aussi le droit à l’erreur et peut-être en désaccord avec l’intervenant sans pour autant cesser d’être accompagné.
    • Elle soutient la personne en se positionnant à ses côtés, et en l’aidant le cas échéant à faire valoir ses droits.
    • Elle cherche à rompre l’isolement, à créer ou renouer des liens, à valoriser la personne en faisant apparaître ses ressources, à l’aider à  mobiliser son environnement, à défendre ses intérêts et ses droits.
    Accueil sans exclusive
    Cléopâtre accueille sans aucune exclusive tous les bergers d’alpage, quel que soit leur statut professionnel (salarié, berger-éleveur, aide-berger…), exerçant dans les Alpes françaises. Cléopâtre s’adresse aussi, le cas échéant, aux éleveurs et employeurs de bergers confrontés à des difficultés avec leur berger ou  face à  un salarié en difficulté pour diverses raisons, et ayant besoin de dialoguer avec une tierce personne connaissant le contexte de la relation employeur salarié en pastoralisme.
    Si la demande ne correspond pas aux compétences de l’équipe, Cléopâtre s’efforcera d’orienter son interlocuteur vers d’autres intervenants compétents.
    Demande explicite
    Cléopâtre répond aux personnes qui en font la demande. Cléopâtre n’intervient pas, sauf exception, de sa propre initiative. Le fait d’appeler Cléopâtre est un premier pas qui témoigne que la personne a conscience d’une difficulté, qu’elle souhaite un soutien pour tenter d’y remédier et qu’elle estime que Cléopâtre est en mesure de lui offrir un soutien adapté.
    Binôme d’intervenants
    Dans toute la mesure du possible, Cléopâtre mobilisera deux bénévoles pour intervenir auprès du demandeur. L’intervention en binôme permet un regard croisé sur les situations vécues par les demandeurs. Elle permet aussi de soulager le poids éventuel d’avoir à porter seul une situation difficile.
    Confidentialité
    Les bénévoles de l’équipe Cléopâtre sont tenus à la confidentialité et s’obligent à la discrétion en ce qui concerne les interventions qu’ils réalisent. La confidentialité incluse le respect de l’histoire de vie, de la parole et des choix du demandeur.
    Lorsque l’intervention nécessite des démarches auprès de tiers, les bénévoles sollicitent l’accord préalable du demandeur et l’informent des contacts pris. Ils exigent le respect de la confidentialité de la part des tiers.
    Diagnostic
    Poser un diagnostic consiste à repérer et analyser la situation du demandeur en vue d’une recherche partagée de solutions.
    Le diagnostic concerne différents champs de compétence complémentaires : économique, sanitaire, juridique, technique…
    Il doit être empreint d’objectivité. Il ne s’agit pas d’un jugement sur la personne ou sa situation.  Le diagnostic n’est ni infaillible, ni irréversible. L’intervenant ne se pose pas en expert qui détient la solution pour l’autre. Il se contente d’éclairer la situation.
    Le diagnostic permet de déceler les points faibles et les points forts et de révéler les points de vigilance. Il met en exergue les besoins, les fragilités mais aussi les compétences, les atouts, les qualités du berger, sur lesquels on peut s’appuyer. Le diagnostic est un moyen d’évaluation de la situation.
    Le diagnostic permet aussi de déceler les urgences et de prioriser les actions à mettre en place.
    Le diagnostic n’est pas formalisé et se réalise au fil des échanges avec le berger. Ce n’est pas une finalité mais un moyen.
    Durée
    L’équipe Cléopâtre intervient de manière ponctuelle. Elle n’a pas les moyens d’assurer un accompagnement dans la durée. Elle oriente le cas échéant vers les organismes et les personnes susceptibles d’apporter au demandeur l’accompagnement dont il aura besoin.
    Prise en compte globale
    Le bénévole prend en compte les difficultés exprimées par le demandeur pour lesquelles celui-ci a fait appel à Cléopâtre. Mais il ne tient pas compte uniquement de ce problème. Bien souvent les difficultés sont imbriquées et il est difficile d’espérer une solution en s’attaquant à un seul problème isolé de son contexte.
    La recherche de solutions demande que l’on considère à la fois l’ensemble des acteurs environnant le demandeur (famille, employeur, techniciens, collaborateur…), l’aspect financier, les aspects techniques, le berger lui-même en tant que personne (prise en compte de sa santé, de ses compétences, de ses besoins, de ses désirs, de ses limites…). Seule cette approche globale de la personne dans son environnement peut permettre d’apporter un appui utile au demandeur.
    Gratuité des interventions
    L’intervention de Cléopâtre est entièrement gratuite grâce en premier lieu au bénévolat des membres de l’association Aspir. La Maison du Berger apporte son appui moral et logistique. La Fondation de France finance les coûts directs d’intervention dans le cadre de son appel à projet « Hors-piste ».
    Le demandeur sera invité à devenir membre de l’association Aspir ainsi qu’à se rapprocher d’une association de bergers.
    Supervision/analyse de pratiques
    • Aspir mettra progressivement en place des modalités d’analyse de la pratique. Cette analyse se fera en interne et avec l’accompagnement d’un « superviseur ».
    • Il s’agira d’une relecture collective des situations rencontrées et des pratiques et ressentis de chacun face à ces situations.
    • L’objectif de ces analyses sera notamment de prendre du recul et d’éviter la culpabilisation en ne gardant pas pour soi les manifestations de violence, d’agressivité, de désespoir sous toutes leurs formes.
    • Il s’agira aussi d’améliorer les compétences individuelles et collectives pour apporter la meilleure réponse possible aux demandeurs.
    • L’objectif ne sera pas de faire des bénévoles des psychologues, ni de juger ou contrôler leurs interventions.
    • Pour autant l’association Aspir se doit de trouver les moyens adéquats pour s’assurer de la qualité des interventions et de leur cohérence avec les valeurs et l’éthique qu’elle porte.
    • Les intervenants se doivent, dans la mesure de leurs moyens et au regard de leur expérience, de participer aux séances d’analyse de pratique, de préparation et de débriefing de l’estive organisés par Aspir à leur intention.

    2ème édition de l'Atelier des alpages

    2ème édition de l'Atelier des alpages

    Atelier des alpages

    19 et 20 mai 2017

    Maison du Berger (Champoléon, 05)

     La problématique qui sera l’objet de l’atelier, déterminée avec l’ensemble des partenaires, est celle de la vulnérabilité.

    Cet Atelier vise à regrouper, comme en 2015 dans les locaux de la Maison du Berger, des bergers, des éleveurs, des chercheurs, des techniciens pastoraux ou naturalistes, des élus… pour travailler ensemble pendant un jour et demi à la résolution d’un problème qui nécessite de produire de « l’intelligence collective territoriale » appliquée au pastoralisme.
    La méthode de travail testée en 2015 avec succès, devra permettre de mettre chacun « à la tâche » sur un pied d’égalité dans une ambiance conviviale et studieuse afin de produire ensemble des idées et des outils le plus opérationnel possible.

    Objectifs

    • Informer, communiquer, sur la vulnérabilité.
    • Sensibiliser aux conséquences des difficultés rencontrées par les bergers principalement et les autres acteurs du pastoralisme.
    • Informer les bergers des possibilités existantes pour prévenir  et limiter leur vulnérabilité : psychologues du travail, apprentissage de l’auto-défense pour répondre aux agressions, verbales et physiques, équipes de soutien pour sortir des addictions.
    • Bien « asseoir » les problèmes rencontrés.
    • Défricher les pistes.

    Modalités de travail

    Privilégier les temps de participation active en groupes ou individuellement : petits groupes, entretiens individuels, théâtre forum…
    Organiser des temps de convivialité, voire de détente pour ne pas sortir épuisés.

    Quelques éléments de la problématique


    Vulnérabilité : caractère vulnérable. Fragilité.
    
    Vulnérable :
    - Qui peut être blessé, atteint, frappé (par des coups, par un mal physique). Fragile, sensible.
    - Qui peut être facilement atteint, attaqué
    Le grand Robert de la langue française, 2° édition, 1986
    

    Il ressort que la présence des loups ajoute à l’a vulnérabilité mais qu’elle n’est pas l’unique source de vulnérabilité pour les bergers, les éleveurs et le pastoralisme en général. Par contre sa présence ajoute à la vulnérabilité préexistante, ne serait-ce que par la fatigue qu’elle génère qui renforce la vulnérabilité des bergers.
    Le manque de reconnaissance des compétences et de considération pour les professionnels du pastoralisme apparaît comme un point crucial de la vulnérabilité des personnes.
    Les « spécificités » du métier se traduisent souvent par une « sur-exploitation » (peut-être par une auto-exploitation de certains éleveurs?). Pour les bergers salariés, la méconnaissance du droit du travail et surtout la difficulté à le faire respecter est une des causes de vulnérabilité. Mais beaucoup de bergers ont le sentiment qu’ils ne peuvent pas s’opposer à leurs employeurs lorsque certains d’entre eux ne respectent pas le droit. Il apparaît que le moment de la négociation du contrat de travail est un moment crucial pour faire respecter ses droits.
    Beaucoup de bergers sont corvéables à merci car ils ne savent pas dire non quand il le faudrait. En alpage les bergers sont aussi vulnérables aux risques spécifiques à la haute montagne, vulnérabilité aggravée par la fatigue qui peut conduire à l’usure physique (hanches, genoux…). Avec l’âge la vulnérabilité des bergers semble augmenter : « quand on est jeunes et sportifs on ne court pas après le confort », mais avec l’âge on fatigue des cabanes sans confort et souffre de rester célibataire, solitaire. Les bergers souffrent aussi de voir leur métier dénigré. Ils se sentent dévalorisés et se considèrent parfois comme des « sous-hommes », comme « un maillon manquant entre le chien et l’éleveur ». Il semble que parfois, les bergers sont eux-mêmes, au moins partiellement, responsables de leur vulnérabilité. La plupart du temps les personnes vulnérables s’aperçoivent trop tard (et grâce au regard distancié d’une autre personne) qu’elles sont victimes et elles ont tendance à culpabiliser plutôt que de voir les causes réelles de leur état.
    Pour être utile, il apparaît que, au-delà des constats partagés, l’atelier devra se concentrer sur les réponses (même minimes) que l’on est en mesure d’apporter et sur les outils que l’on peut forger en s’y mettant ensemble.

    Le printemps des bergers 2017

    Le printemps des bergers

    Printemps des bergers

    les 19, 20 et 21 mai 2017

    à la Maison du Berger (Champoléon, 05)

    Inscriptions gratuites dans la limite des places disponibles

    Le Printemps des bergers, rendez-vous des alpagistes avant l’estive pour échanger, s’informer, se former, créer, se retrouver dans un lieu ouvert à tous les bergers quel que soit leur statut.

    Les partenaires co-organisateurs invitent conjointement les berger.e.s (au sens large), ainsi que certains de leurs amis et de leurs partenaires à se retrouver à leur guise pendant quelques jours avant la saison d’estive pour échanger, travailler, s’exprimer, se former, se confronter… dans un lieu ouvert aux initiatives de chacun.

    4 temps forts

    • l’Atelier des alpages : sur le modèle de l’atelier 2015, travailler ensemble pendant un jour et demi à la résolution d’un problème qui nécessite de produire de « l’intelligence collective territoriale » appliquée au pastoralisme. Cette année, le thème sera : la vulnérabilité des berger.e.s.
    • Les Pastofolies : un temps de type « auberge espagnole » ouverte aux initiatives de chacun, pour proposer des ressources sur des questions concrètes liées à l’alpage et à la préparation de la saison.
    • L’assemblée générale d’Aspir
    • Le lancement du Manuel des bergers d’alpage.

    Les objectifs (dans une ambiance conviviale et studieuse) :

    • Atelier des alpages : produire avec les bergers et leurs partenaires une compréhension partagée de la vulnérabilité des bergères et bergers ainsi que des idées et des outils les plus opérationnels possibles pour réduire leur vulnérabilité.
    • Pastofolies : des ateliers, des spectacles, des expositions et des rencontres informelles sur des thèmes apportés par les bergers, leurs associations et leurs partenaires pour se préparer à l’estive et faire ensemble ce que l’on a pas trouvé le temps et les moyens de faire ailleurs à un autre moment.
    • AG Aspir : se retrouver entre adhérents et discuter des objectifs, des projets et des modalités de collaboration au sein de l’association et avec les partenaires.
    • Lancement du manuel : marquer le coup par le baptême officiel du Manuel avec l’ensemble de celles et ceux qui lui ont donné vie.

    Organisation :

    association ASPIR avec le concours de la communauté de communes du Chamsaur Valgaudemar et des bergers volontaires.

    Partenaires financiers :

    Fondation de France, association Agrinature.

    Participants :

    Berger(e)s, représentants des éleveurs (groupements pastoraux, Syndicats), personnes ressources, techniciens pastoraux ou intervenant sur les espaces pastoraux (PNR, réserves, intercommunalités…), chercheurs, organisations professionnelles (MSA…), partenaires, syndicats salariés (CFDT 04, FO…), associations de bergers…

    Constat de départ

    Il n’y a pas à notre connaissance de temps et de lieu de rencontre entre bergers (et avec leurs partenaires) préalable à la montée en estive alors que c’est un moment où beaucoup de bergers d’alpage sont (relativement) disponibles et demandeurs de rencontres et d’information, pour préparer leur estive. Des occasions existaient par exemple autour de l’homéopathie à Sisteron ou à Cellier dans les alpes du nord mais elles ont disparues. La réussite de l’atelier des alpages en automne à la maison du berger nous conforte dans l’idée que des temps de rencontre entre bergers, débutants et confirmés, ouverts aux autres acteurs et sympathisants du pastoralisme sont riches et nécessaires.
    D’où le souhait d’Aspir de proposer, en partenariat avec la Maison du berger et d’autres partenaires en cours de sollicitation, un temps fort de rencontre avant l’estive.

    Activités envisagées :

    • Conférence et débats (pistes) : Jocelyne Porcher (organisée par la Maison du Berger, la Confédération Paysanne, des éleveurs et Aspir)
    • Rencontres :
      • entre bergers : échanges sur les alpages, les employeurs, les trucs et astuces, les problèmes à résoudre…
      • avec leurs partenaires d’alpage :
        • CERPAM, Natura 2000, DDT… au sujet des MAEC : les bergers viennent demander des précisions sur les MAEC concernant leur alpage,
        • DIRECCTE : droit du travail et conventions collectives
        • IRSTEA-PNE-FAI… : alpages sentinelles
        • Maison du Berger-CERPAM : blog emploi
        • Alpage, assos des GP…
        • Autres…
    • Réunions : réunions d’associations : Aspir, asso berger.es Alpes du Sud ou du Nord, autres…
    • Formations et échanges : à définir si besoin
    • Ateliers de création : Atelier d’écriture, photo, vidéo ou Kino cabaret, théâtre, poésie , vannerie sauvage…
    • Spectacle : « Pastofolies » : Petits moments de « folie » ouverts à la créativité des berger.es … et des invités ou locaux.
    La liste des activités est donnée à titre indicatif. Les propositions seront les bienvenues pour enrichir ces premières pistes. L’organisation devra permettre d’accueillir des propositions de dernière minute improvisées en fonction des envies et des rencontres.