Au Nid de Brebis

Le Nid de Brebis


mardi 24 mars 2015

LE GENTIL CHIEN DE LA MAISON EST UNE TERREUR POUR LES MOUTONS

A lire...!
" LE GENTIL CHIEN DE LA MAISON EST UNE TERREUR POUR LES MOUTONS
Où vont nos chiens quand nous ne sommes pas là? Mènent-il une double vie? Il faut savoir que nos chiens familiers sont une véritable terreur pour les moutons.
Une étude réalisée en Australie s'est intéressée à 1 400 chiens qui avaient attaqué des animaux d'élevage. Elle a permis de constater que la plupart des propriétaires de ces chiens, lorsqu'ils sont rejoints par les autorités, refusent de croire que leur animal ait pu tuer ou blesser un mouton. Ils sont persuadés que leur chien est trop petit, trop jeune ou trop gentil pour faire du mal à un mouton.
Les chercheurs ont capturé des chiens âgés de trois mois à 12 ans, entiers ou stérilisés, mâles et femelles, de race ou bâtards, qui tous s'en étaient pris à des animaux d'élevage. La majorité de ces bêtes étaient des chiens familiers, bien nourris et de tempérament amical, qui étaient laissés en liberté. La sélection génétique n'a pas atténué chez le chien, quelle que soit sa race, l'instinct qui le porte à attaquer et à tuer les animaux. Les spécialistes du comportement animal disent qu'il n'est pas possible de savoir à l'avance si tel ou tel chien s'en prendra ou non aux moutons.
Tactique :
Les chiens courent après les moutons et les attaquent simplement pour s'amuser. Ils les tuent rarement sur-le-champ. Les bêtes succombent en général quelque temps plus tard des suites de leurs blessures ou de l'infection, ou doivent être sacrifiées. Selon les experts en sinistres agricoles, « la mutilation excessive » d'un animal est la signature d'une attaque par les chiens. En comparaison, les attaques par les coyotes sont rapides. Souvent les coyotes jettent leur dévolu sur un mouton pour le tuer et le dévorer et ils ne dérangent pas le reste du troupeau. Quand ils sont attaqués par des coyotes, les troupeaux de moutons sont généralement moins affolés ou bêlent moins que lorsqu'ils sont attaqués par des chiens. Les chiens font durer leur attaque et se plaisent à faire courir les moutons. Les moutons attaqués par les chiens ont des morceaux d'oreilles ou de peau arrachés et portent des marques de crocs sur le cou, la tête, les pâtes de derrière et les flancs.
Les chiens sont portés à harceler un mouton chaque fois que celui-ci se relève pour tenter de fuir. Les spécialistes du comportement animal pensent que le mouvement de fuite du mouton excite le chien et stimule son envie de le courser. Des moutons poursuivis par des chiens se sont noyés dans des cours d'eau ou sont morts étouffés après s'être entassés dans un coin de la pâture ou de la bergerie.
Les gens pensent souvent que ce sont surtout les meutes de chiens errants qui causent les problèmes de prédation sur les animaux d'élevage. En réalité, l'étude australienne a montré que, d'après les 1 400 chiens attrapés ou observés en train d'attaquer des animaux, 40 % des attaques étaient le fait d'un chien seul, 51 % le fait de deux chiens (en général un mâle et une femelle) et seulement 9 % le fait de 3 chiens ou plus.
Les autorités ont utilisé des chiens spécialement dressés pour remonter la piste des chiens qui avaient perpétré des méfaits et les suivre jusque chez eux. Si deux chiens ou plus étaient impliqués dans l'attaque, ils étaient d'ordinaire de la même maison ou étaient voisins. C'était pour la plupart de gentils chiens familiers dont les maîtres n'arrivaient pas à concevoir que leur compagnon puisse attaquer des moutons puisqu'il n'était pas méchant et qu'il n'avait jamais mordu personne. Les maîtres devraient comprendre ce qui pousse un chien à attaquer les moutons - le seul plaisir. Les chiens ne mordent pas les gens parce qu'ils ont l'instinct carnassier; ils les mordent parce qu'ils sont dominants, parce qu'ils ont peur ou parce qu'ils veulent protéger quelque chose ou quelqu'un.
Que peut-on faire :
Les chiens ne peuvent attaquer les moutons que s'ils sont livrés à eux-mêmes. Quand ils ne sont pas attachés ou enfermés, les chiens peuvent attaquer les moutons n'importe quand, le jour ou la nuit. Prenez vos responsabilités en tant que propriétaire de chien. Ne laissez pas votre chien vagabonder dehors toute la nuit, ou toute la journée pendant que vous êtes au travail. Équipez-vous de façon à ce que votre animal favori demeure constamment chez vous. Un chien qui est libre de se promener sur votre propriété, si elle n'est pas cernée d'une clôture qu'il ne peut franchir, ira faire un tour ailleurs chaque fois qu'il en a envie.
Les attaques sur les troupeaux de moutons sont très éprouvantes pour les bergers, tant moralement que financièrement. Les animaux qui survivent à une attaque ne produisent plus aussi bien, les brebis mettent bas des agneaux morts-nés et les animaux blessés souffrent et nécessitent des soins. Le berger doit dépenser temps et argent pour prévenir les attaques futures. Il est important de vous rappeler que vous êtes responsable devant la loi des méfaits de votre chien. "
Craig Richardson - Spécialiste des soins des animaux.

vendredi 13 mars 2015

Appel à la manif le 17 Mars à Clermont Ferrand

SAB: APPEL MANIF MARDI 17 MARS à 10h 30 

Clermont-Ferrandd 45, rue Ballainvilliers
-25 % pour les aides aux agriculteurs bio : Un coup de massue contre l’agriculture biologique
Alors que l'on travaillait depuis 2 ans avec le gouvernement pour doubler les surfaces en bio, l'annonce par
arrêté en date du 7 mars 2015 d'une coupe franche de 25 % sur les aides au maintien pour la récolte 2014 fait
l'effet d'une douche froide. Et ce d'autant plus qu’elles seront versées avec 3 mois de retard. Ce signal politique
est incohérent pour une agriculture qui concilie production alimentaire de qualité et respect de
l’environnement et qui est au cœur de l'agro-écologie pourtant si chère à notre ministre. Les acteurs de la
filière, producteurs, coopérateurs et opérateurs, réagissent et appellent le gouvernement à trouver une
solution. (Voir communiqué de presse ci-joint)
Le réseau FNAB lance un mouvement de manifestation national mardi 17 mars 2015 pour exiger le respect des engagements des aides maintien 2014 (refus de la baisse des 25 %).
Dans le Puy de Dôme, le rassemblement aura lieu 45, rue Ballainvilliers (devant le Musée de Bargoin – à côté de l'obelisque) à 10h30 (arrivée à la Préfecture à 11h30).
Réunion de préparation lundi 16 mars à 16h à la Ferme des Raux à Gerzat. Emmener vieux draps, cartons, peintures,...
Le thème de la manifestation est une marche funèbre (habits sombres, port de logos AB en cercueils) avec un bras dans le dos.
Les slogans sont :
Plan Ambition Bio 2017 : + 100% de surfaces bio = - 25% d'aides... Une idée Foll ??!
25% d'aides en moins = 1 bras en moins pour les producteurs bio
Il est important que nous nous mobilisions et que nous mobilisions autour de nous : amis, familles, citoyens, AMAP, élus,... merci de transférer l'information au plus grand nombre !

jeudi 12 mars 2015

Banquet Paysan à Grenoble! | Envie de paysans !

Banquet Paysan à Grenoble! | Envie de paysans !

Des conditions éloignées des réalités pour bénéficier des nouvelles MAE

Des conditions éloignées des réalités pour bénéficier des nouvelles MAE

Des conditions éloignées des réalités pour bénéficier des nouvelles MAE

Nombreux sont ceux qui dénoncent les incohérences de la nouvelle réglementation relative aux aides du 2e pilier, qu’il s’agisse des MAEc grandes cultures ou polyculture élevage, quand les sols sont trop pauvres pour tendre vers l’autonomie alimentaire.
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L’élevage des brebis repose depuis le début sur un assolement « 100% herbe, sur des terres pas très bonnes, très humides en hiver », souligne Fiona Guillon.
L’élevage des brebis repose depuis le début sur un assolement « 100% herbe, sur des terres pas très bonnes, très humides en hiver », souligne Fiona Guillon. - © N.C.
«Je n’ai pas le choix, je ne peux produire que de l’herbe sur l’exploitation », raconte Fiona Guillon. Depuis le départ à la retraite de son mari, Bernard, Fiona est à la tête de l’exploitation qu’ils dirigeaient ensemble depuis 2003. L’élevage des brebis repose depuis le début sur un assolement « 100% herbe, sur des terres pas très bonnes, très humides en hiver », souligne-t-elle.
A Maisontiers, sur le bassin-versant du Cébron, les terres ne peuvent pas produire autre chose que de l’herbe dont se nourrissent les 820 brebis et les agneaux élevés et finis avec des céréales selon le cahier des charges label rouge Diamandin. « On ne peut pas produire de céréales sur l’exploitation. Je ne pourrai jamais retourner les herbages », insiste Fiona. Même le travail de surface, comme le sursemis, parfois nécessaire ne donne pas de résultats sur des terres pauvres.
L’exploitation de 106 hectares aujourd’hui, est depuis longtemps engagée dans des mesures de verdissement, avec les CTE, les CAD et maintenant les MAE. Dans le cadre de la PAC 2015, le renouvellement des contrats est possible à condition d’introduire dans l’assolement des céréales produites sur l’exploitation parce que les achats sont limités à 1 000 kg par UGB. « C’est impossible ici. Je suis dans une impasse, je ne peux pas remplir les conditions des nouveaux contrats. Pourtant, depuis de nombreuses années, j’avais l’impression d’avancer vers ce que demande la société », poursuit-elle. «  Je vais être pénalisée, mais la filière aussi qui demande des agneaux toute l’année. En décembre, on ne peut pas finir les agneaux à l’herbe! »
Alors que ses contrats arrivent à échéance le 14 mai, Fiona évalue le manque à gagner à 10 000  euros « au minimum ». « Cette réglementation gèle l’exploitation en l’état, en l’appauvrissant », regrette-t-elle.

mercredi 11 mars 2015

Un comité contre l’injustice frappant un éleveur ovin

Un comité contre l’injustice frappant un éleveur ovin

Un comité contre l’injustice frappant un éleveur ovin

Un comité de soutien s’est formé autour de Denis Pinard-Legry, éleveur ovin en Cévennes, contraint de rembourser 34 000 euros d’aides Pac.
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Le comité de défense des paysans cévenols demande l’arrêt des poursuites contre Denis Pinard-Legry.
Le comité de défense des paysans cévenols demande l’arrêt des poursuites contre Denis Pinard-Legry. - © Marie-Pascale Vincent
Soixante-quinze personnes se sont retrouvées lundi 2 mars à Saint-Germain-de-Calberte à l’appel d’une poignée d’amis de Denis Pinard-Legry dont le maire, Gérard Lamy pour venir en aide à cet éleveur ovin et berger transhumant mis à mal par un mauvais feuilleton administratif et judiciaire. Un rappel des faits a alors été dressé. « Comme tout agriculteur, en 2010, Denis remplit sa déclaration Pac avant le 15 mai. Mais en juillet, la réglementation sur l’admissibilité des surfaces change, excluant les chênaies ou les châtaigneraies. La mesure, prise par arrêté préfectoral est valable uniquement en Lozère. Controversée, elle est annulée le 13 octobre 2010 par un nouvel arrêté. Entre-temps, des contrôles ont lieu et certains agriculteurs, dix au total, se retrouvent épinglés. Denis Pit et Denis Pinard-Legry sont particulièrement frappés. Leurs déclarations comprenant plus de 20 % de parcelles inéligibles, ils devront rembourser trois années d’aides Pac avec effet rétroactif de la pénalité pour 2008-2010. » L’affaire s’est poursuivie devant le tribunal administratif. En octobre 2014, les décisions sont cassées pour vice de forme sans pour autant arrêter les prélèvements bancaires. Après avoir reçu un coup de téléphone de la DDT pour organiser les remboursements, Denis apprend fin février que l’État aurait fait appel.
La suite dans le Réveil Lozère, page 4, édition du 12 mars 2015.

dimanche 8 mars 2015

Past'Horizon ou les bergers ambulants de bord de Loire: Et les chèvres

Past'Horizon ou les bergers ambulants de bord de Loire: Et les chèvres

SAMEDI 7 MARS 2015

Et les chèvres




Après 2 mois au centre de Cuffy, passant de prairies en jardins au gré des demandes des habitants, les chèvres de Christelle sont retournées vers le Bec d'Allier, enfin juste derrière.



Et depuis une semaine, c'est parti pour les naissances des chevreaux et chevrettes.

Daph' inaugure le bal, puis Deutzia et Figue.




Encore une vingtaine de chèvres suivront et la ribambelle de chevreaux seront tous là.
Pour eux, direction la nursery sous la surveillance du bouc en chef, Bouchon.
Retour des chevrettes courant mai avec les « vieilles ».

Qui dit chevreaux dit fromage !

Ces chères dames démarrant leur saison de lait, la fromagerie ré-ouvrira ses portes le samedi 13 mars.
Cabri'Loire, Bagnard et fromage blanc raviront à nouveau vos papilles, au Bec d'Allier tout les matins ou appelez Christelle au 06.68.35.92.85.




Contention : les bons gestes pour attraper une brebis - Elevage - Vidéos - La France Agricole

Contention : les bons gestes pour attraper une brebis - Elevage - Vidéos - La France Agricole

Elevage
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jeudi 05 février 2015

Contention

Les bons gestes pour attraper une brebis

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« Travailler dans le respect de l'animal, sans le brusquer et en l'apaisant au maximum : ce sont les clefs pour que le soin se fasse dans de bonnes conditions », explique Julien Vilmant, de la Fédération des Alpages de l'Isère. Il montre les gestes permettant d'attraper une brebis, de l'assoir et de de la calmer lorsque l'on doit intervenir, par exemple sur les onglons ou les mamelles.
Adèle Magnard

Réalisé par 
Journaliste reporter d'images

L'Etat et les régions veulent moderniser la filière ovine - Localtis.info un service Caisse des Dépôts

L'Etat et les régions veulent moderniser la filière ovine - Localtis.info un service Caisse des Dépôts

Salon de l'agriculturePublié le jeudi 26 février 2015
Le ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll et le président de la commission agriculture de l'Association des régions de France (ARF) René Souchon, ont signé, le 24 février, à l'occasion du Salon de l'agriculture, le "Pacte Inn'Ovins" destiné à moderniser la filière ovine en France.
Une filière marquée par un déclin rapide : rien qu'entre 2012 et 2013, 4.000 exploitations allaitantes ovines ont disparu, selon les données du service statistique du ministère de l'Agriculture. Et la profession est vieillissante. Dans la filière viande, 61% des éleveurs ont plus de 50 ans… Le cheptel de brebis, lui, a chuté de 24% depuis 2000 : 29% pour les cheptels allaitants et 3% pour les laitiers. Sur la même période, la production d'agneaux a reculé de 30%, plus vite encore que les effectifs. "Cet écart est lié à une baisse de productivité de 1% en moyenne de 2000 à 2013 dans la filière ovin viande", explique France Agrimer,dans une étude récente.
Dans ce contexte, l'Etat, les régions et la Fédération nationale ovine (FNO) s'engagent à agir sur tous les tableaux : "soutenir le développement de la production ovine en mobilisant les outils financiers proposés par l'Etat et les régions en faveur notamment de l'installation de nouveaux éleveurs, de la modernisation des élevages et de la recherche de la performance économique, environnementale et sociale des exploitations ovines", selon un communiqué du ministère et de l'ARF.
L'ambition de ce pacte est ainsi de "satisfaire la demande nationale de viande et de lait", mais aussi de "créer plus d'emplois sur les territoires" et "d'attirer de nouveaux éleveurs en améliorant les conditions de travail et les revenus des éleveurs".
Le pacte pourra ainsi s'appuyer sur le Plan de compétitivité et d'adaptation des exploitations agricoles lancé en juin 2014 avec les régions. Ce plan mobilise 200 millions d'euros par an d'ici à 2020. Il s'agit aussi de promouvoir "la diffusion de nouveaux outils pour le conseil en élevage" afin d'accroître la productivité des élevages. Enfin, les partenaires entendent travailler sur le renouvellement des générations, dans le prolongement du précédent plan Reconquête ovine : politique d'installation, enseignement agricole, amélioration de l'attractivité des métiers de la filière.
France Agrimer date le début du déclin des accords du Gatt de 94 qui ont "placé la filière française en concurrence accrue avec des pays comme la Nouvelle-Zélande et l'Australie plus compétitifs". Mais la situation s'est dégradée ces dernières années avec la volatilité des prix des matières premières : la productivité de la filière a été affectée par la hausse des coûts de production due à la flambée des prix de 2008 et 2013.
Dans le cadre de la nouvelle PAC 2014-2020, la France a prévu de réorienter 1 milliard d'euros des aides européennes vers l'élevage. Seulement la France a aussi fait le choix d'une sortie lente des "références historiques" qui font que les grosses exploitations (notamment céréalières) captent aujourd'hui l'essentiel des aides européennes.
 
Michel Tendil

fromage de brebis et viande agneau pyrenees

fromage de brebis et viande agneau pyrenees


Sachez que notre ferme et élevage ont été ensevelis sous l'avalanche du 1 février 2015 à Aulon.

Ce que vous voyez a donc disparu et nous ne sommes plus en mesure de vous proposer le fromage des carlines, bienheureux d'avoir pu sauver nos vies. 
Dans la passe difficile où nous nous trouvons avant traitement du sinistre, nous sollicitons votre aide .

Vous pouvez nous adresser vos dons à Aline et Pascal sur le compte à l'intitulé "Solidarité Aline et Pascal". 

Pour les virements voici le R.I.B

Adresse d'expédition des chèques:
Mr et Mme Blanchard
65240 Aulon
Intitulé des chèques: Solidarité Aline et Pascal 

Si vous voulez nous adresser vos messages, vous pouvez le faire à partir de la boîte contact du site.

Nous ne saurions trop vous remercier.

dimanche 1 mars 2015

Les bergers face à la prédation

Les bergers face à la prédation

Les lignes qui suivent émanent de la Fédération des Associations des Bergères et Bergers de France (FABBF). Ce sont des paroles de bergers salariés et d’éleveurs-bergers, personne ne leur ayant tenu la main pour écrire cette lettre ouverte.
Elles disent la détresse, l’incompréhension, la perte de confiance, l'absence de considération, les critiques injustifiées, face à la situation vécue en présence de grands prédateurs : loups et ours.
Une fois encore, elles alertent sur le fait que certains commencent à déserter les montagnes et d'autres milieux naturels qui, par conséquent, se dégradent.
Mais plus que tout, elles demandent que soient enfin reconnus et entendus à tous les niveaux ceux qui côtoient les grands prédateurs, au quotidien.
La FABBF rassemble des professionnels issus du Jura, des Alpes, de Provence et des Pyrénées.
Ce sont des bergers et des vachers qui, toute l'année, assurent la bonne alimentation, santé et reproduction des troupeaux, en parc ou en gardiennage permanent. Par le pâturage, ils assurent le bon entretien des pelouses, landes et pré-bois, ce qui a été encouragé par des générations de mesures agro-environnementales.
Par leur activité, les bergers et éleveurs-bergers garantissent aussi la production d'une viande, de lait et fromages de qualité pour vous tous qui êtes consommateurs.
Sur l’ensemble des massifs, nous constatons qu'il y a une forte augmentation des loups, suivie d’une augmentation de la prédation. Ceci en raison d’un changement de leur comportement, mais aussi du fait que les mesures de protection ne sont pas adaptées à la réalité du terrain. En temps normal, être berger, sait travailler seul, résoudre seul les difficultés. Mais dans un contexte de prédation récurrente, la pression, la peur pour soi, pour les bêtes, rend la situation intenable, tant pour le mental que pour le physique, au point que certains ne veulent plus la vivre. Plus grave encore, des bergers expérimentés, garants de la transmission des compétences, abandonnent le métier.
Il faut dire qu’être berger dans ce contexte, c'est devenu : compter les cadavres quasiment tous les jours, chercher et découvrir des bêtes blessées, être obligé d'en euthanasier certaines pour abréger leurs souffrances, participer aux constats d’attaques, transporter les cadavres, le tout dans le temps légal du travail, en plus du travail « normal ».
Garder en présence de loups, mais aussi des ours, c'est un surcroît de travail, une situation de stress, mais aussi un sentiment récurrent d'échec et de culpabilité. Nous n’arrivons plus à faire ce pourquoi nous sommes là, et cela remet en cause non seulement notre utilité, mais aussi notre propre raison d’être. De plus, le regard des autres usagers change radicalement lorsque, confrontés à nos chiens de protection, ils sont priés de nous éviter.
Notre sentiment est accentué par les critiques formulées à notre encontre, qui se résument par : « Si vous gardiez et protégiez correctement vos troupeaux, cela n’arriverait pas ! ».
Autrement dit, « Si tu as de la prédation, c’est que tu es un mauvais berger ! ».
Nous entendons ces critiques dans les médias, dans les villes et les villages, mais aussi et de plus en plus souvent jusqu’en montagne, à la porte de nos cabanes. A cela s'ajoutent les propos anonymes, insultants et souvent diffamatoires, circulant en boucle sur les réseaux internet.
Or, les bergers sont des professionnels. Ils connaissent leur travail et gèrent au mieux le troupeau en
fonction des espaces, de l’herbe, de la météo... En montagne, alors même qu’ils sont ceux qui connaissent le mieux les différents lieux, et qu’ils sont aussi les seuls professionnels constamment présents sur ces lieux, jour et nuit et par tous les temps, ils ne sont pas directement informés de la présence des prédateurs lorsque ceux-ci arrivent sur leur secteur, alors que les administrations sont tenues au courant. De même, en cours de saison, ils sont laissés dans l'ignorance au sujet des évolutions de massifs ou de secteurs sujets à la prédation.
Le rôle du berger est central pour les milieux qu'il utilise du fait de son travail d'observation du troupeau et de l’environnement dans lequel celui-ci évolue. Le pastoralisme permet d’accueillir une large diversité d’espèces de faune et de flore sauvages, ce à quoi nous sommes particulièrement attachés. C’est une des raisons pour lesquelles nous sommes venus à ce métier. Aussi, nous ne pouvons accepter que certains secteurs soient condamnés à l’abandon, avec toutes les conséquences induites : enfrichement et boisement des paysages, perte brutale de biodiversité et augmentation des risques de feux et d’avalanches.
Nous sommes également préoccupés par les conséquences d'avoir à tenir nos troupeaux le plus loin possible des zones préférentielles d'attaques : lisières de forêts et espaces embroussaillés. Ceci nous oblige à resserrer le pâturage en zones de bonne visibilité, avec à la clef un gros risque de surpâturage et d'érosion des sols. Ce changement de pratiques, avec abandon ou rétrécissement de l'espace utilisable a des incidences négatives sur l'état des troupeaux : qualité de l'alimentation, stress, état sanitaire, boiteries, avortements, perte d'état corporel.... Ainsi, nous ne comprenons pas que la surprotection de certaines espèces, loups et ours, se déroule au détriment d’autres espèces qui mériteraient tout autant attention et bienveillance.
Nous, bergers et éleveur-bergers, que nous ayons à travailler ou non en zone de prédation, nous nous sentons tous concernés. Tous, nous aimons les bêtes. Tous, nous aimons la nature.
Il ne s’agit absolument pas de demander une indemnisation de plus. Nous ne réclamons pas d'argent. Ce que nous voulons, c’est :
  • –  Soutenir tous les bergers et éleveurs déjà ou prochainement concernés par la prédation ;
  • –  Faire connaître et apprécier notre activité comme un métier technique et digne de
    considération ;
  • –  Être écoutés comme acteurs principaux sur les espaces pastoraux;
  • –  Être présents dans les commissions traitant de la prédation, au niveau national mais aussi
    dans tous les départements concernés ;
  • –  Travailler à une gestion plus intelligente, rapide et efficace des prédateurs lorsqu’ils
    s'attaquent à nos troupeaux.
    Avec nos remerciements.
  •  
  • Contact : La Fédération des Associations des Bergères et Bergers de France(Membres :Association des Bergers de l'Isère, Association des Bergers du Jura, Association des Bergères et Bergers de Provence et des Alpes du Sud, Association des Pâtres de Haute Montagne)
    Siège social : chez Eric Berthomieu, place d' In Pujol, 09310 Larcat
    Contact pour région PACA : Antoine Legal, 06/72/86/09/40, Lou nid, quartier des bastides, 84800 Fontaine de Vaucluse. Anne Grosbois, 06/33/54/01/47

Stop aux abus des employeurs voyous !!!

Je poste ici un message reçu ce matin par le père d'un jeune berger , qui en quelque 

sorte appelle à l'aide pour son fils , concernant sa situation en tant que berger salarié :

Je ne cite pas son nom pour lui éviter des ennuis mais je l'ai invité à nous rejoindre 

 dans les groupes de discussion sur Facebook réservés aux bergers



De Mr B....

-*bonjour,

en cherchant sur internet j'ai trouvé ce site:nid de brebis qui me semble très intéressant.
Mon fils est berger depuis 12 ans et se fait exploiter, avoir dans chaque place.Je ne comprends pas que cette profession ne soit pas protégée.
En effet il travaille 7/7 jours, pas de repos, agnelage, filet 2.000 têtes avec les agneaux, il n'a pas le temps de faire ses courses,la nourriture c'est ses parents qui font tout, lessives entretien,il est seul et tout ça pour 1500 euros déclaré le smic, mais tous les éleveurs chez qui il a été sont des voyous,profiteurs,quelle solution,

pouvez-vous me donner des renseignements au sujet des éleveurs voyous,esclavagistes parce que en PACA ça grouille,et ils ne font pas la réputation de la profession.

Merci pour les renseignements que vous pourrez donner, je suis sa mère et j'en ai vraiment marre et je ne peux pas le laisser tomber. -*

Donc petit à petit les choses commencent à bouger et plusieurs ont déjà signalé de tels

faits loin d'être rares. N'hésitez pas à parler de vos problèmes ou à inviter ceux que 

vous connaissez et qui sont aussi dans de telles situations , on ne peut en aucun cas 

actuellement compter sur un syndicat ou autre , donc c'est sur nous mêmes qu'il faut 

compter et à nous de réagir !!!