Au Nid de Brebis

Le Nid de Brebis


mercredi 30 septembre 2015

Communiqué de presse des éleveurs de la Roya (06 )

Communiqué de presse des éleveurs de La Roya (06)
Mi-Août, Vallée des Merveilles, haut-lieu touristique du parc du Mercantour, 2 familles de bergers, 5 enfants, 2 troupeaux de brebis brigasques, race menacée, fromages traditionnels d’alpage. Le tableau parait idyllique, la réalité est toute autre.
Des animaux et des hommes ont été harcelés, jour et nuit, par des meutes de loups au comportement dénaturé. De nombreuses attaques ont eu lieu, jusque devant la porte de la cabane. Un loup a même grogné sur un berger. Leur présence continue autour des cabanes nous laisse présager le pire : un accident sur l’homme. En effet, chaque nuit, ils rodent et de nombreuses attaques ont lieu malgré toutes les mesures de protection (parc électrifié, chiens patous, présence du berger) Certaines meutes peuvent atteindre jusqu’à 10 individus. En plein jour, ils circulent sur les chemins de randonnée et près des cabanes habitées, sans crainte des hommes, à la vue de tous : randonneurs, accompagnateurs et bergers peuvent témoigner. Nous avons peur pour nos enfants.
Cette omniprésence et ces comportements dénaturés inquiètent une grande partie des acteurs de la montagne. C’est pourquoi les bergers de la Roya portent collectivement plainte pour mise en danger de la vie d’autrui. L’Etat doit prendre ses responsabilités et réguler cette espèce qui n’est nullement menacée et qui est de nouveau dangereuse pour l’Homme. Les bergers appellent à une mobilisation citoyenne tous ceux qui se sentent concernés à rejoindre ce mouvement en signant cette plainte collective pour que les responsables réalisent l’ampleur du problème. Car ce problème ne concerne plus seulement les bergers et leurs brebis mais bien tous les amoureux de la montagne.
Lettre ouverte d'une aide-bergère
Envoyée à Mme la Ministre de l’écologie le 16/09/2015
Mme la Ministre,
J’en appelle à votre protection.
Je suis bergère dans le parc du Mercantour, et je crains pour la sécurité des enfants dont j’ai la garde la journée, et la mienne.
Aujourd’hui, au lendemain d’une attaque nocturne de loups (qui s’est terminée avec 2 brebis tuées et une mortellement blessée), j’ai pu observer passer 3 loups près de la cabane à respectivement : 10h à 50m, à 17h à 100m et à 17h30 (un autre) à 20m.
Nous n’avons aucun moyen de défense, seul notre chien, qui d’habitude est avec le troupeau, nous avertit de leur présence et arrive à les repousser. Mais le comportement des loups nous montre clairement qu’ils ne nous craignent pas et la proximité de leur passage nous laisse croire, qu’un jour, ils seront sur notre lieu de vie. Comment vivre avec un tel sentiment d’insécurité ? J’ai trouvé refuge chez les voisins pour cette fois. Mais cette situation n’est pas tenable.
Plusieurs fois dans l’été, nous avons vu circuler des loups à proximité des chemins de randonnée et de nos cabanes. Leur présence est insoutenable moralement et physiquement. Leur protection serait-elle plus importante que la notre ?
Dans l’attente d’une réponse concrète de votre part, je vous prie d’agréer, Mme la Ministre, l’expression de salutations respectueuses.
Ludivine Berger

dimanche 27 septembre 2015

European Shepherd Network : Bulletin ESN: Été 2015

European Shepherd Network

Chers amis,
Chers bergers et éleveurs,
La coordination des actions pastorales en Europe progresse ! Du 26 au 28 juin, le Réseau des Bergers Européens (European Shepherd Network, ESN) a organisé la troisième Assemblée des Pastoralistes Européens dans la ville de Coblence, en Allemagne. L’événement a rassemblé plus de 50 éleveurs délégués provenant de l’ensemble du continent. Ensemble, nous avons signé une déclaration commune afin de pousser les autorités à prendre rapidement des mesures effectives pour préserver l’élevage traditionnel. Nous avons également voté un plan d’action collectif : le réseau ESN est désormais en marche, avec un calendrier d’actions concrètes visant à soutenir les organisations de ses membres.
La newsletter de cet été résume les résultats de cet événement, ainsi que les actions à venir. Le pastoralisme est menacé, mais unis, nous pouvons résister à l’industrialisation de l’élevage et préserver nos différents modèles de production et nos différentes cultures. Dans de nombreuses régions hors Europe, les bergers nomades doivent également faire face à l’oppression. Nous étendons notre champ d’action à d’autres pays en faisant part de nos inquiétudes concernant les nomades au Tibet et en Palestine.
Par ailleurs, si vous êtes sur Facebook, n’hésitez pas à suivre la page du réseau ESN !
— L’équipe du réseau ESN
http://shepherdnet.eu

Troisième Assemblée des Pastoralistes Européens : créer un réseau de pastoralistes unis

Du 26 au 28 juin, plus de 50 bergers et éleveurs provenant de 17 pays européens se sont rencontrés à l’occasion de la troisième Assemblée des Pastoralistes Européens organisée par l’ESN à la forteresse d’Ehrenbreitstein à Coblence, en Allemagne. Cet événement de trois jours avait pour objectif d’identifier les problèmes rencontrés par les diverses communautés pastorales en Europe, d’échanger sur les solutions possibles et de s’accorder sur les actions qui seront mises en place par le réseau ESN.
Les pays représentés étaient la Belgique, la Bulgarie, la France, l’Allemagne, la Grèce, l’Italie, le Luxembourg, les Pays-Bas, la Pologne, le Portugal, la Roumanie, la région des Samis, l’Écosse et l’Espagne.Parmi les activités représentées, nous pouvons citer la transhumance, l’élevage d’ovins et de caprins, l’élevage extensif de bovins, la renniculture en région arctique et le crofting.
1Délégation européenne à Coblence (photo de Rudi Kumpen)
En travaillant par groupes thématiques, les délégués européens ont identifié les principaux problèmes rencontrés par leur communauté d’un point de vue économique, politique, environnemental et culturel. Ils ont abordé les solutions actuellement mises en place au niveau local et ont discuté des scénarios qui pourraient résoudre les problèmes rencontrés, dans le but d’apporter des recommandations clés au réseau ESN.
À ces ateliers se sont ajoutées des conférences et des tables rondes avec des spécialistes techniques et des responsables politiques, abordant des sujets urgents tels que l’exploitation des pâturages, les services environnementaux fournis par les bergers et les dispositions de la PAC. Le 27 juin, deux éleveuses, Ruth Häck de Bundesverband Berufsschäfer(Association fédérale des bergers d’Allemagne) et Verdiana Morandi de l’Associazione dei pastoritransumanti del Triveneto (Association des pasteurs transhumants de Triveneto, en Italie) ont présenté les conclusions de cessessions thématiques à un panel interdisciplinaire, au nom du réseau ESN. Le panel, composé de Heinz-Wilhelm Geldermann (Ministère de l’agriculture allemand), Irene Hoffmann (FAO– Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture) Anita Idel (écrivain), Katrin Kuka (Institut Julius Kühn), Rainer Luick (Université de Rottenburg) et Antonia Lütteken (Co mmission agricole européenne), a explicité le rôle de l’administration, de la science et des institutions dans le soutien des éleveurs.
L’événement s’est conclu par une fête publique au cours de laquelle les délégués pastoraux ont présenté leurs produits et leur savoir-faire à la population locale. Ce fut l’occasion d’échanger d’autres idées et points de vue sur des domaines importants tels que l’élevage des chiens, les techniques de production de laine et les produits alimentaires.

La déclaration de Coblence

La déclaration de Coblence a été ratifiée par 18 organisations pastorales présentes à la troisième Assemblée des Pastoralistes Européens. Elle adresse neuf requêtes prioritaires aux autorités visant à soutenir efficacement le pastoralisme en Europe. Vous pouvez télécharger le texte intégral sur le site Web du réseau ESN. N’hésitez pas à le partager avec vos contacts pour nous aider à renforcer le mouvement européen en faveur du pastoralisme que le réseau ESN s’efforce de bâtir !
2Assemblée des Pastoralistes Européens, en plénière

Plan d’action du réseau ESN 2016-2017

Les délégués pastoraux à Coblence ont voté trois recommandations clés, qui serviront de ligne de conduite au réseau ESN en 2016-2017 :
  1. Mise en place d’une campagne à l’échelle européenne visant à inclure les pâturages subsidiaires (forêts, zones montagneuses, prairies non conventionnelles, etc.) dans les subventions prévues par la PAC.
  2. Organisation d’un atelier autour de la prédation, avec des sessions de dressage de chien,de partage de connaissances et de discussion sur les recommandations stratégiques.
  3. Création d’une carte de mobilité des troupeaux incluant les itinéraires en Europe, et ouverture d’un débat sur la mise en place d’un statut de protection pour les itinéraires de transhumance menacés.
Avec l’arrivée de l’automne et le retour des troupeaux vers les basses plaines,nous préparons actuellement ces opérations, et ne manquerons pas de vous tenir au courant de leur avancée !

Soutenir les éleveurs qui préservent les paysages pastoraux d’Europe : changer les dispositions de la PAC concernant les pâturages permanents

Une pétition, lancée par la Plateforme espagnole pour l’élevage extensif et le pastoralisme et signée par 80 organisations agricoles et environnementales, propose un remaniement des règles de la PAC actuellement en vigueur concernant les pâturages permanents, et de celles qui sont prévues pour la période 2014-2020. L’objectif est d’étendre les subventions de la PAC à l’ensemble des pâturages actifs.
Le Forum européen sur la préservation de la nature et le pastoralisme (European Forum on Nature Conservation and Pastoralism, EFCNP) a publié un bulletin sur la lutte continue pour les herbagers traditionnels et contre la reclassification des terres agricoles dans les États membres. Bien que les éléments paysagers, tels que les arbres et les haies, fassent partie des systèmes agricoles traditionnels en Europe, ils se détériorent de façon inquiétante à cause des dispositions de l’UE décourageant les éleveurs de prendre toute initiative d’entretien. Actuellement, selon les dispositions de la PAC, les pâturages pouvant bénéficier de subventions ne doivent pas comporter plus de 50 arbres par hectare et les haies ne doivent pas dépasser 2 m de largeur. Dans de nombreux États membres, ces dispositions ont souvent entraîné l’abandon des pâturages boisés. Par conséquent, ceux-ci sont recouverts de broussailles et de haies abattues, ce qui génère des coûts pour les éleveurs et une réduction de la zone d’habitat.

Ailleurs dans le monde

Tibet

En mai, le Centre tibétain pour les droits de l’Homme et la démocratie (Tibetan Centre for Human Rights&Democracy, TCHRD) et la Ligue du peuple pastoral (League for Pastoral Peoples, LPP) ont co-publié un rapport complet sur le destin du pastoralisme au Tibet, intitulé « Waste Lives: A Critical Analysis of China’s Campaign to End Tibetan Pastoral Lifeways » (en français, « Vies gâchées : analyse critique de la campagne chinoise visant à mettre fin aux activités pastorales tibétaines »). Grâce aux pratiques d’utilisation des terres traditionnelles, les prairies du plateau tibétain sont« gérées durablement et productivement par les bergers tibétains depuis 9 000 ans ». Au Tibet, le pastoralisme est pratiqué par des nomades, qui guident des troupeaux de yaks, bovins, chameaux, chevaux, moutons et chèvres. Depuis les années 1950, les bergers tibétains souffrent de sédentarisation forcée et d’expulsion des pâtures sous l’ ccupation chinoise. Toutefois, le rapport indique que l’appauvrissement des nomades, causé par les lois sur les pâtures (orientées vers la productivité, la terre arable et la modernisation, mais également vers la conservation), a été le principal facteur de l’exode rural. La réalité du déclin du pastoralisme est complexe, mais certains signes encourageants subsistent : certains bergers parviennent en effet à conserver des institutions traditionnelles de la communauté qui permettent la mobilité des troupeaux.

Palestine

En mai, la Cour suprême israélienne a rejeté une demande formulée par les Bédouins al-Uqbi contre la nationalisation de leurs terres natives en 2015. Les Bédouins sont un peuple pastoraliste autochtone, dont l’économie repose sur l’élevage. La décision de la Cour ne tient pas compte des témoignages de 11 doyens qui ont raconté leur histoire et donné des détails sur leur vie, leur agriculture, leurs activités pastorales, leur mode de vie, etc., et nie les origines des Bédouins, indique Oren Yiftachel, professeur de géographie à l’Université Ben-Gurion. À plusieurs reprises, l’Israël a accusé les communautés bédouines (environ 160 000 personnes) de pénétrer illégalement sur le territoire de l’État dans la région du Négev, au sud du pays. Les autorités israéliennes veulent sédentariser les Bédouins. Elles ont déjà déporté nombre d’entre eux dans des villes bâties par le gouvernement, malgré les « nombreuses preuves attestant de la reconnaissance de la propriété territoriale des Bédouins pendant les ères ottomane et britannique, à la fois en termes de lois traditionnelles et de titres officiels de propriété ».

vendredi 18 septembre 2015

Communiqué de presse : Visites rapides PAC : Stop aux pénalités pour les éleveurs sur les territoires difficiles ! | Confédération Paysanne

Communiqué de presse : Visites rapides PAC : Stop aux pénalités pour les éleveurs sur les territoires difficiles ! | Confédération Paysanne

Visites rapides PAC : Stop aux pénalités pour les éleveurs sur les territoires difficiles !

17.09.2015A partir d'octobre 2015, les éleveurs, sur des surfaces « peu productives », seront contrôlés par un « visiteur » de l'ASP* si le prorata[1] qu'ils ont déclaré ne correspond pas aux photos aériennes. Si l'écart de surface constaté par le contrôleur dépasse 3%, une pénalité sera appliquée jusqu'à un retrait complet des aides PAC*. Les petites fermes seront les premières touchées. Comme si la crise de l'élevage, la sécheresse et la complexité des déclarations PAC*ne suffisaient pas, de nombreux paysans de bonne foi vont être pénalisés ! Ces sanctions seraient vécues comme une double peine après la perte de surface liée à la mise en place du prorata.
Entre les informations tardives et les règles du jeu changeant sans cesse, la déclaration PAC* 2015 a été particulièrement complexe pour les paysans. Ils ont passé beaucoup de temps, avec peu de soutien, à estimer leur prorata sur leur surface à l'aide du guide fourni très tardivement par l'administration. Cette dernière leur a conseillé d'estimer eux-mêmes leur prorata, sans connaître celui qui sera estimé par l'administration, leur assurant qu'ils pourraient modifier leur prorata par la suite.
Les règles ont finalement changé. Les paysans ne pourront pas modifier leur prorata sur base de l'estimation de l'administration et ils se verront « visités » dès le mois d'octobre. L'évaluation du prorata étant sujette à discussion, un échange entre déclarant et administration, pour se mettre d'accord sur le prorata, aurait été la moindre des choses. Des techniciens mobilisés pour ces visites auraient pu passer en amont des déclarations PAC* pour fournir une aide à la décision. Les paysans en étaient grands demandeurs.
Les territoires discriminés cumulent les handicaps : fortes pentes, embroussaillement et condition climatique difficile. Cette politique va faire disparaître les derniers paysans de ces espaces et ainsi créer toujours plus de disparités et de déserts ruraux.
La Confédération paysanne dénonce cette politique de sanction. Comme nous l'avons demandé à maintes reprises, le ministre de l'Agriculture doit décider que ces visites rapides ne donneront pas lieu à pénalités ! Sans prise en compte du désarroi des éleveurs, des actions syndicales sont à prévoir.
________________________________________
[1]   A partir de 2015, la surface admissible aux aides PAC* pour les prairies et pâturages permanents (incluant les landes, parcours, bois pâturés, alpages, etc.) est calculée selon la méthode du prorata. Cette méthode consiste à estimer la surface admissible d'une parcelle en déduisant la part d'éléments non admissibles (rocher, végétation non comestible, etc.).


FIÈVRE CATARRHALE OVINE LE RETOUR! Refusons de vacciner!

www.giezoneverte.com/medias/guide alternatif fco.pdf





FIÈVRE CATARRHALE OVINE LE RETOUR! Les français ont peur!.... Refusons de vacciner!

jeudi 17 septembre 2015

Urgent/Hautes-Alpes: les éleveurs remportent leur bras de fer et annulent le blocage de Gap | D!CI TV

Urgent/Hautes-Alpes: les éleveurs remportent leur bras de fer et annulent le blocage de Gap | D!CI TV

URGENT/HAUTES-ALPES: LES ÉLEVEURS REMPORTENT LEUR BRAS DE FER ET ANNULENT LE BLOCAGE DE GAP

Les agriculteurs semblent avoir remportés leur bras de fer. A l'issue de la réunion extraordinaire organisée en Préfecture, les « avancées sont importantes » se félicite René Laurans. Les Préfets de la Région PACA et de la Région Rhône-Alpes étaient présents, tout comme la Ministre de l'Écologie, Ségolène Royal, par voie de visio-conférence.
Ainsi, 95% du département des Hautes-Alpes doit être classé en cercle 1. A chaque demande de tir de défense, « les chasseurs pourront à présent prêter main forte pour abattre des loups ».
« Je lance donc un appel pour que chaque éleveur touché par une attaque demande immédiatement un tir de défense » précise René Laurans. « Tous les chasseurs qui aperçoivent le loup, dans des zones définies, pourront donc tirer. La Ministre pense que c'est réalisable » poursuit le Président de la FDSEA.
Autre avancée majeure, l'assouplissement pour mettre en place des mesures de protection pour les bovins.
En ce qui concerne la ferme de la colère installée devant la Préfecture, elle sera enlevée ce jeudi soir. Le mur sera lui détruit ce jeudi matin. Les forces de l'ordre quitteront également Gap dès ce jeudi matin.
Lors de cette réunion extraordinaire, des invitations ont été lancées. Ainsi, le Préfet de la Région PACA doit se déplacer dans les Hautes-Alpes le 24 septembre. La Ministre de l'Écologie, a elle indiquée qu'elle viendrait rendre visite aux agriculteurs du département avant la fin de l'année, peut-être au mois de décembre.
Finalement, le blocage des tracteurs n'aura pas lieu. Tous les agriculteurs doivent rejoindre ce mercredi soir la Préfecture de Gap, avec leur engin, afin de prendre le verre de l'amitié pour « fêter la victoire ».
René Laurans tient à « saluer le courage de Ségolène Royal qui prend le sujet à bras le corps. Si 36 loups sont tués cette année, elle pourrait prendre un nouvel arrêté pour augmenter le chiffre ».

samedi 12 septembre 2015

Google Sheep View à la découverte des moutons du monde

Google Sheep View à la découverte des moutons du monde

Google Sheep View à la découverte des moutons du monde

Un site internet insolite collectionne les vues de moutons depuis Google Street View...
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- © Google Sheep View
www.googlesheepview.com permet de voyager à travers les troupeaux du monde. Google sheep viewcollecte en effet les photos de moutons visibles surGoogle street view, le site qui permet de visualiser un panorama à 360° d’un lieu situé sur une route ou une rue. Créé en 2015 (année du mouton) par deux artistes des PaysBas, ce site décalé recense déjà plus de 300 photos de moutons prises dans les pâtures néerlandaises, anglaises, américaines, irlandaises… Quelques troupeaux français sont aussi visibles mais le site invite à compléter cette collection en soumettant une capture d’écran et un lien vers l’endroit où des moutons ont été pris au vif par le véhicule chargé d’enregistrer les prises de vues. Vos moutons sont sur Google ? Partagez les…

vendredi 11 septembre 2015

La Coopérative laitière du Pays Basque collecte plus de 100 000 euros

La Coopérative laitière du Pays Basque collecte plus de 100 000 euros

La Coopérative laitière du Pays Basque collecte plus de 100 000 euros

La Coopérative Laitière du Pays Basque a su mobiliser le soutien des particuliers en collectant plus de 100 000 euros de dons via un site de financement participatif.
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La collecte se poursuit jusqu'à fin septembre 2015.
La collecte se poursuit jusqu'à fin septembre 2015. - © Bulbintown
La Coopérative Laitière du Pays Basque a su mobiliser le soutien des particuliers en collectant plus de 100 000 euros de dons via un site de financement participatif. La coopérative, employant 25 salariés et collectant le lait de 76 éleveurs de brebis et 27 de vaches, a subi en 2011 un refus inattendu des laiteries industrielles d’acheter l’intégralité du lait. La coopérative décide donc d’ouvrir sa propre fromagerie et de transformer elle-même son lait pour commercialiser de l’Ossau Iraty, des bûchettes de brebis, des fromages au piment d’Espelette ainsi que du beurre et du lait. Mais une fois la fromagerie des Aldudes (64) ouverte début 2014, la coopérative s’est retrouvée à court de ressources et à deux doigts du dépôt de bilan.
Mettant en avant la préservation de l’emploi et le maintien de l’agriculture, la coopérative a fait appel aux Basques et à tous les internautes pour renflouer les comptes et consolider la fromagerie en échange de contreparties plus ou moins importantes (parrainage d’animaux, t-shirts, plateau de fromage, visites privées…). En moins d’un mois, plus de 100 000 euros ont été rassemblés et la collecte se poursuit jusqu’à fin septembre 2015.

dimanche 6 septembre 2015

MSA : le fléau de l’agriculteur | Contrepoints

MSA : le fléau de l’agriculteur | Contrepoints

MSA : le fléau de l’agriculteur

Publié le  dans AgricultureSocial
Par Jacques Clouteau
Retour à la ferme-Osbern(CC BY-NC 2.0)
C’était en 2000, juste avant l’arrivée de l’euro. C’est l’histoire de Pascal, un agriculteur établi en Bretagne.
Pascal, mon paysan de pote. Une trentaine d’hectares de terres en plein bocage. Trop peu pour vivre aujourd’hui. Alors, en l’espace de 24 ans, il avait monté une belle ferme d’accueil en pierre, au prix d’une énergie novatrice, autour d’une structure de randonnée. Cette double activité d’agrotourisme, alliant le tourisme responsable et l’agriculture en bio, rayonnait sur l’économie rurale locale en participant aussi à l’échange culturel, car les randonneurs arrivaient de l’Europe entière.
N’ayant pas d’apport personnel, il avait dû emprunter au Crédit agricole, lors de son installation, la somme de 400 000 francs (61 000 euros). Il aura remboursé au terme de 25 ans 1 000 000 francs (154 000 euros) ! Belle affaire pour la banque…
Pascal, en cette année 2000, avait décidé de diversifier encore son activité et de lancer un petit élevage de moutons. Aménagement d’un bâtiment, achat du cheptel, etc… Tout aurait dû bien se passer, comme pour les autres activités. Mais voilà… La guigne se mit de la partie, la chienne du monde comme le dit Pierre-Jakez Hélias. Tout ce qui pouvait arriver à un éleveur durant une vie, Pascal le supporta en seulement une année : maladies, décès, entraînant de lourds frais de vétérinaire, d’aliments et au final la perte totale du troupeau.
En décembre, sa trésorerie était dans le rouge foncé. En janvier il n’a pas pu honorer ses cotisations à la MSA, la sinistre Mutualité Sociale Agricole. En avril non plus, et en juillet encore moins. Au total, 150 000 francs (23 000 euros). Alors sont venues la lettre de rappel, puis la mise en demeure, puis la contrainte et enfin est tombé le jugement du tribunal.
Pascal avait commis le crime le plus grave qui soit : innover, échouer et ne pas pouvoir payer son assurance-maladie et son assurance-retraite. Quand vous ne payez plus votre assurance automobile, la compagnie cesse simplement de vous assurer. La MSA, non : elle vous poursuit de sa hargne jusqu’à vous faire rendre gorge et  à récupérer ses cotisations. Pour 23 000 euros, elle s’apprêtait, en toute bonne conscience, à jeter à la rue un homme courageux et sa famille.
À ce moment, il restait à Pascal seulement trois ans de remboursement de son emprunt foncier pour être enfin chez lui. Vous entendez bien : à trois ans de la fin de son emprunt, on lui prenait le travail de sa vie, pour 23 000 euros qui n’étaient même pas une dette, mais seulement une cotisation. En octobre de l’année suivante, l’huissier était venu à la porte de la maison. Ou bien Pascal payait sa dette à la MSA, ou bien on saisissait sa ferme et ses terres pour les vendre aux enchères. C’est à ce moment, au cours de l’assemblée générale d’une association dont nous faisions partie, que Pascal nous a raconté, en pleurs, ce qui lui arrivait. La suite est affaire de solidarité, la vraie, celle des hommes : chaque membre de l’association a versé par chèque ce qu’il pouvait, à l’ordre de l’huissier, pour éponger la dette et les frais.
Vous ne savez pas ce qu’est la MSA ? Mais si, vous savez, il suffit de relire le préambule de la Constitution de 1946 : c’est un organisme de Sécurité sociale créé au sortir de la guerre, comme les autres organismes du même type, pour assurer à tous les Français une sécurité, même en cas d’absence de revenu. C’est écrit en toutes lettres : « pour assurer à tous les Français une sécurité, même en cas d’absence de revenus »
Trois mots à la connotation généreuse composent ce sigle :
  • Mutualité : implique que chacun cotise afin d’aider celui qui est dans le besoin ; le bien-portant paie pour le malade, celui qui n’a pas d’accidents paie pour celui qui en est victime.
  • Sociale : marque un fort sentiment de fraternité, le choix d’un pays de ne pas laisser au bord du chemin celui qui a subi un coup du sort.
  • Agricole : un pays sans paysans est un pays sans avenir. La terre nourrit l’Homme par le travail de l’Homme.
Résumons cette abjection : un organisme créé en 1945 pour assurer une « sécurité » aux agriculteurs dans le besoin, en est arrivé 55 ans plus tard à les foutre à la porte de leur maison justement quand ils ont le plus besoin de solidarité et de sécurité. Aujourd’hui, on ne brûle plus ceux qui ne peuvent pas payer leurs cotisations, comme on brûlait les impies au Moyen-Âge. Non, on fait comme aux plus beaux temps du servage, on les FOUT dehors ! Adieu travail, maison ! et passe la machine à broyer les vies !
Quelquefois, brisé par la honte et l’échec, l’agriculteur n’attend pas qu’arrive l’homme en noir à sa porte. Seul, il commet l’irréparable. Chaque jour qui se lève, un agriculteur se suicide dans le beau pays de France. Quand ce n’est pas la banque qui l’accule à la ruine, c’est la MSA qui arrive à la curée. Avez-vous entendu nos médias mous nationaux s’en scandaliser ?
Siège de la Mutualité Française(CC BY-NC 2.0)
La MSA est soi-disant administrée par des gens du monde agricole : comment des agriculteurs, des entrepreneurs, des hommes du terrain peuvent-ils encore siéger dans ce tribunal inquisitorial ? Comment peuvent ils rentrer chez eux, le soir, après une réunion du conseil d’administration, durant laquelle ils ont jeté dehors un des leurs ? Un seul de ces hommes aura-t-il le courage de se lever, au cours d’une réunion, et de dire NON ? Non, c’est terminé, à partir d’aujourd’hui je refuse d’appliquer les lois, règlements et décrets qui régissent cette institution. Non, je refuse de donner ma caution, ma voix, mon honneur à cette monstruosité bureaucratique. Non, je ne donnerai plus un sou, plus jamais, à ces caisses qui n’ont de social que l’ombre du nom. Et je demande à tous de faire la même chose. Le pouvoir c’est nous, le peuple c’est nous !
Si un jour une voix comme celle-ci se lève, alors se lèvera en France une aube d’espoir. Alors les hommes du terroir recommenceront à travailler pour que vive leur famille, comme l’avaient fait avant eux des générations de paysans courageux et obstinés. Et le dernier mur de la honte tombera en Europe.
Ce texte est pour toi, l’ami Pascal. Tu as rendu ta fourche et ton tablier voilà quelques années. Puisses-tu là-haut reposer dans un monde où la fraternité possède encore un sens…

mardi 1 septembre 2015

A la recherche du chien berger d'Auvergne

A la recherche du chien berger d'Auvergne

01/09/2015 | Le Point Vétérinaire.fr
chien berger d’Auvergne
© DR
L’association de sauvegarde du chien berger d’Auvergne (ASCBA) lance un appel aux possesseurs de cette race.
Il y avait autrefois en Auvergne, mais aussi sur l'ensemble du Massif central un chien de berger remarquable, qui possédait une triple qualité : chien de travail (de troupeau), chien de garde, chien de chasse. Cette population, "bâtarde" pour certains, réputée pour son intelligence, a peu à peu cédé le pas devant la vogue du border collie. Dès le milieu des années 1980, il a fortement régressé pour quasiment disparaître début 2000.
Ce chien « à tout faire » est aujourd'hui au bord de l'extinction. Officiellement redécouvert en mai 2014 dans quelques fermes auvergnates, son association de sauvegarde a été officiellement créée le 17 novembre 2014. Notre démarche a besoin de soutien. C'est pourquoi l'Association de sauvegarde du chien berger d'Auvergne fait appel aux vétérinaires auvergnats. En se rendant fréquemment dans les fermes, ces derniers ont peut-être croisé ce type de chiens.
Vétérinaires auvergnats ou non, si vous rencontrez lors de vos visites un chien typé berger d'Auvergne, merci de contribuer à notre démarche en contactant l’association. Toute personne susceptible de posséder un chien de type berger d'Auvergne est invitée à contacter l'association, pour permettre la survie de ce chien en voie de disparition.
Contact : président de l'Association, Julien Souvignet, 06 85 38 42 58 souvignet_julien@orange.fr
A quoi ressemble le berger d'Auvergne ?
Taille : moyenne, environ 50 cm au garrot.
Poids : le poids moyen d'une femelle se situe autour de 20 kg, celui d'un mâle autour de 23 kg.
Morphologie : la morphologie est typique des chiens de berger français ; les chiens sont de construction légère à assez robuste. La tête est longue avec un crâne plutôt étroit et un museau fin à tendance conique ; le stop est léger, les oreilles sont tombantes à semi-tombantes, les yeux ronds sont jaunes, orangés ou noisette selon la couleur de robe, les lèvres sont peu pendantes. Le corps est parfaitement équilibré, un peu plus long que haut ; la queue est longue et bien incurvée, quelquefois courte naturellement, les ergots sont fréquents. La robe se présente le plus souvent sous un poil court à très court, dense, mais aussi sous un poil mi-long avec des franges aux membres, rarement sous un poil dur.
La morphologie la plus typique est la suivante :
Couleurs : les couleurs sont variées : de fauve clair à fauve fortement charbonné, quelquefois bringé, noir, marron, noir et feu, tout cela avec ou sans blanc (toujours minoritaire) ; à peu près la moitié des chiens sont porteurs du gène merle. Ce gène merle s'exprime de façon visible dès la naissance. Il n'agit que sur le noir et le marron en les "gommant" partiellement, donnant à la robe une apparence de patchwork. A cause de ce pelage, on disait parfois localement que ces chiens ressemblaient à des hyènes.